Beaucoup de personnes se sont demandées comment il était possible que malgré tous les signaux alarmants entourant l’entreprise FTX, il a fallu attendre que ce soit Binance, le concurrent principal de FTX qui jette le caillou dans la mare.
En effet, l’entreprise FTX, avant sa faillite, a accumulé les déboires : fraude, mauvaise gestion, manque de liquidités, conflits d’intérêts. Difficile dans ce contexte de ne pas se poser des questions sur la SEC, l’organisme en charge de la régulation US au niveau des crypto actifs. La SEC, reconnue pour sa sévérité à l’encontre du milieu des cryptomonnaies a pourtant totalement ratée sa mission avec FTX.
Pourtant, une simple enquête sur FTX de la part de journalistes a suffit pour jeter le discrédit sur l’entreprise. Difficile d’imaginer que la SEC qui possède les moyens d’éplucher les comptes en détail de nombreuses sociétés n’ait pas remarquée les méthodes de FTX, surtout lorsque celle ci a une réputation d’avoir la dent dure contre les cryptomonnaies.
C’est un peu l’image du chasseur qui a le choix entre tirer sur une souris et un éléphant, il choisit la souris. Bizarre.
L’objectif de cet article est donc d’éclairer les relations entre FTX et les politiques américains et comme vous vous l’imaginez, ce n’est pas triste.
FTX a arrosé le congrès américain en donations
37%. C’est le pourcentage de sénateurs américains qui ont touché des dons de la part de FTX et de Sam Bankman Fried.
Pour être précis, cela représente 196 sénateurs sur 535. Source: https://www.coindesk.com.
Les journalistes de Coindesk avancent que sur les 196 sénateurs qui auraient touché des donations, seulement 5 auraient rendus l’argent à FTX pour pouvoir rembourser les clients lésés par la faillite de la plateforme Exchange.
Le montant total des dons à ces mêmes sénateurs est encore inconnu selon Coindesk mais on imagine mal les sénateurs ne pas minimiser les chiffres au vu du scandale radioactif qui entoure l’affaire.
En plus de ces dons aux sénateurs, il faut également rappeler que FTX a participé à la campagne présidentielle de mi mandat de Joe Biden en 2022 à hauteur de 40 millions de dollars pour le parti Démocrate. En plus de ces dons, le PDG de FTX s’était déjà fait remarquer avec des déclarations théâtrales à l’encontre de Donald Trump en affirmant qu’il était prêt à débourser entre 100 millions et 1 milliard de dollars pour empêcher Trump de devenir président.
A ces 40 millions de dollars s’ajoutent également 5 millions de dollars que SBF avait donné à Joe Biden lors de sa campagne de 2020 contre Donald Trump.
Ainsi, au total, SBF et l’écosystème de FTX auraient donnés par moins de 45 millions de dollars pour financer le parti démocrate aux Etats Unis.
Silence radio à la maison blanche
Lorsque le scandale a éclaté, de nombreux journalistes et politiques en opposition à Biden ont demandé à ce que ce dernier rembourse les donations effectuées par FTX.
Aucune réponse digne de ce nom n’a été émise depuis par la Maison Blanche si ce n’est que d’après la loi Hatch il est impossible de dévoiler les contributions politiques. Pratique.
Cela n’a pourtant pas empêché Joe Biden de profiter de la chute de FTX pour attaquer ces mêmes cryptos qui ont probablement financé une grande partie de sa campagne présidentielle. Source: https://www.forbes.com.
En effet, SBF, à travers FTX, représentait le second plus gros donateur du parti démocrate derriére le milliardaire George Soros.
Un club fermé
Le pire dans cette affaire, outre le fait que de nombreux clients de FTX ont perdu leur argent, c’est que l’on peut aisément soupçonner FTX d’avoir bénéficié de ses réseaux.
Car FTX, en plus de ses dons aux sénateurs américains possédait des connexions directes avec Gary Gensler, le président actuel de la SEC. Difficile de ne pas se poser des questions d’objectivité dans ces conditions.
Conclusion:
De gros soupçons pèsent donc sur le rôle de la SEC dans l’affaire FTX. Ayant obtenu le support du parti démocrate et de nombreux sénateurs, FTX et SBF semblaient se croire au dessus de toutes les lois. De plus, ses connexions étroites avec la SEC par le biais de Gary Gensler ont surement du jouer pour beaucoup dans l’impunité crasse de la plateforme Exchange. Il a donc fallu que les preuves s’enchaînent de façon indubitable pour que les magouilles de FTX éclatent au grand jour et que les autorités réagissent visiblement à contre cœur.
Pour enfoncer encore plus le clou, il est à noter que la mère de SBF était l’avocate de Hillary Clinton. SBF a payé une caution de plusieurs centaines de millions de dollars. Source: https://www.france24.com. Visiblement, malgré la confiscation de ses biens, il semble encore avoir de la réserve et en profite pour continuer à manipuler son monde. Source: https://www.cnbc.com
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