La nouvelle vague d’inflation alimentaire sera d’au moins 10% en mars, voici pourquoi !

Comme vous en avez sûrement déjà entendu parler, la France se prépare à subir une nouvelle hausse des prix des produits alimentaires en mars à l’issue des négociations annuelles entre les industriels et les supermarchés.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces négociations qui ne sont déjà pas tristes en temps normal ressemblent désormais à une véritable guerre des tranchées.

« Ce n’est pas mars qui sera rouge, mais tout le deuxième trimestre »


Michel Edouard Leclerc, le dirigeant des enseignes Leclerc ne cache pas son inquiétude. Selon lui, les nouveaux prix demandés par les industriels sont si exorbitants que les supermarchés se préparent à étaler la hausse des prix sur un trimestre entier pour ne pas affoler les clients. Source: https://www.latribune.fr.

Car les industriels demandent en moyenne aux supermarchés des prix entre 10% et 15% d’augmentation. Certains vont jusqu’à 50%.

La hausse est telle que les dirigeants des supermarchés en viennent à s’indigner contre les industriels.

Pourtant, le pire, c’est que cette hausse est largement justifiable et même vitale pour la survie de nos industries.

La nouvelle vague d’inflation causée par la crise énergétique

Ce à quoi nous allons assister à partir de mars sera due en grande partie aux hausses des factures d’électricité que subissent les entreprises françaises depuis fin 2022. Source: https://www.capital.fr.

Car, même si en 2023, la tendance des prix de l’électricité est à la baisse tout en restant en moyenne 50% plus cher qu’en 2021, les fournisseurs d’électricité n’ont d’autres choix que de vendre en 2023 l’électricité qu’ils ont acheté en 2022 lorsqu’elle était au plus haut, au niveau des prix.

Cela revient aux entreprises à payer des factures d’électricité entre 5x et 10x plus cher qu’en temps normal.

Les conséquences sont donc simples:

  • Les entreprises françaises ferment les unes après les autres, surtout celles qui consomment de l’électricité. Or, celles qui consomment sont justement celles qui produisent à un niveau industriel, notamment dans l’agroalimentaire. Source: https://www.francetvinfo.fr et https://www.lesechos.fr et https://www.euractiv.fr.
  • Les industriels n’ont donc d’autres choix que d’en appeler à l’aide du gouvernement puis, si cette aide n’est pas suffisante ou trop complexe, à reporter les prix sur leurs clients, c’est à dire les supermarchés qui à leur tour doivent faire répercuter la hausse des prix sur les consommateurs finaux, c’est à dire nous les citoyens. Source: https://www.latribune.fr et https://www.ouest-france.fr

A cette inflation liée à la crise énergétique s’ajoute celle liée aux conséquences post covid mais aussi celles liées à la guerre Russie Ukraine et à la mondialisation américaine :

  • Avec notamment une explosion des prix de la farine en raison de la guerre Russie Ukraine, car la Russie comme l’Ukraine font partie des plus gros exportateurs de blé à l’échelle mondiale et la guerre vient forcément perturber les flux commerciaux si ce n’est carrément les détruire. Source: https://www.lesechos.fr.
  • Mais il y a également le fait, pour la farine par exemple, que tous les prix sont désormais négociés aux Etats Unis, aussi incroyable que cela puisse paraître, comme l’indique l’article de Franceinfo. Source: https://www.francetvinfo.fr. Ainsi, les meuniers industriels français n’ont même pas leur mot à dire sur les prix.
  • Enfin, il y a également le made in USA porté par Joe Biden en aout 2022 et qui fait désormais concurrence aux entreprises européennes sur leur propre sol. Ce plan de relance des industries américaines porté à 1900 milliards de dollars vise à relocaliser le plus d’entreprises américaines sur le sol américain et tant pis si ces entreprises étaient situées en Europe par exemple. Source: https://www.lemonde.fr

Mais pendant ce temps, tout va bien au ministère de l’économie !

En effet, notre ministre de l’économie, Bruno Lemaire n’en démord pas, tout ira bien en mars, nous n’aurons pas de rouge dans les yeux. Source: https://www.leparisien.fr.

Et concernant le panier anti inflation, pas de mesures précise semble t-il. Donc tout porte à croire que ce sera aux supermarchés d’organiser eux mêmes s’ils le souhaitent leur propre panier anti inflation.

La seule bonne nouvelle qui serait mise sur la table serait un éventuel reflux de l’inflation à partir de l’été 2022 selon les déclarations de Bruno Lemaire.

Mais que signifie exactement un reflux de l’inflation? C’est un ralentissement de l’inflation et non pas un véritable recul.

En réalité les prix continueront de monter mais moins fort qu’auparavant tout simplement.

Vous l’avez compris, à ce rythme, le pouvoir d’achat va encore largement continuer de diminuer.

Conclusion :

Le pire de la crise économique que nous vivons ne semble donc pas derriére mais bien devant nous. L’inflation que nous vivons est donc principalement causée par la crise énergétique et donc par la stratégie politique de nos propres gouvernements qui doivent désormais éteindre les incendies qu’ils ont eux mêmes allumés en bombardant la Russie de sanctions et en sacrifiant l’Europe pour aider l’Ukraine.

De plus, à côté de cette inflation alimentaire sans précédent, nous aurons également une inflation liée aux embargos pétroliers et qui vont forcément impacter les prix à la pompe. Sur le court terme, nous aurons donc un sursis puisque Total Energie a décidé de plafonner les prix à la pompe à 1,99 euros le litre pour toute l’année 2023.

Mais après, que se passera t-il pour les prix de l’essence ? Telle est la question.

L’année 2023 va donc secouer, il est conseillé d’attacher sa ceinture et de se préparer au choc plutôt que de faire comme si de rien n’était comme le prône Bruno Lemaire.

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par Anders Noren.

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