Site officiel de Ripple : https://ripple.com
1) Les objectifs du XRP
Crée en 2012 par Arthur Britto, David Schwartz et Ryan Fugger, le protocole XRP a plusieurs objectifs initiaux :
- Assurer des transactions financières à l’échelle internationale dans un temps record, de façon ultra sécurisée et quasiment sans aucun frais de commissions à l’échelle des entreprises, notamment des banques.
- Assurer la possibilité de convertir et échanger n’importe quelle monnaie ou valeur comme l’or par exemple.
L’objectif principal du XRP est donc d’établir un pont entre n’importe quelle monnaie d’échange à travers le monde pour les entreprises et les banques. Source: https://fr.wikipedia.org
Cependant, au fur et à mesure du temps, le protocole a été élargi aux smart contracts comme n’importe quelle blockchain mais aussi aux NFTs de façon à réunir toutes les fonctionnalités au sein de la blockchain de Ripple nommée XRPLedger.
2) L’entreprise Ripple
Ripple est la société derriére la cryptomonnaie XRP.
L’entreprise, fondée par Chris Larsen et Jed McCaleb, et qui s’appelait à l’origine OpenCoin est spécialisée dans la création de logiciels pour les entreprises. OpenCoin, une société américaine privée de San Francisco a très rapidement changé son nom en Ripple Labs puis Ripple pour se concentrer en grande partie sur le développement de son protocole fétiche : le Ripple.
Car l’entreprise ne s’est pas seulement contentée de créer une cryptomonnaie, elle a également fondée un RTBR, c’est à dire un système de règlement brut en temps réel ou les instructions sont traitées dans l’immédiat et de façon individuel. En parallèle, la société a également conçu son propre marché de changes à partir duquel les entreprises pourront échanger leurs devises grâce au token XRP.
En clair, le protocole XRP, basé sur la cryptomonnaie du même nom est un système d’envoie de fonds transfrontalier très économique et pratique pour ses utilisateurs institutionnels.
Source: https://fr.wikipedia.org
3) Sur quoi repose le protocole des XRP ?
La première chose à savoir, c’est que sur le plan technique, les tokens XRP ne se reposent pas sur une véritable Blockchain ni sur un consensus de type Proof of work comme le Bitcoin par exemple. Ce n’est donc pas une cryptomonnaie au sens propre du terme mais plutôt une version modernisée du réseau SWIFT car le réseau du XRP fonctionne sur un consensus de PoC (Proof of Correctness) et non sur un consensus de PoS ou encore de PoW.
De plus, contrairement au Bitcoin qui est très décentralisé et sécurisé comme tel par son nombre de mineurs toujours croissant, le protocole XRP se base sur des serveurs de validation qui sont chargés de faire les vérifications en continu à l’aide d’un registre commun des transactions.
Il n’y a donc pas de minage pour les tokens XRP. Ces derniers ont été pré-minés par la société Ripple Labs et mis en partie en circulation directement après leurs création artificielle.
Ainsi, le réseau de Ripple fonctionne sur le consensus de Hashtree, ce qui signifie qu’il n’est pas dans les mains de tous ses utilisateurs ou mineurs mais uniquement dans les mains des propriétaires des serveurs de validation qui peuvent être des entreprises et même des banques, toutes recommandées par la société Ripple elle même sous la forme d’une liste appelée “Unique Node List”.
Le réseau est donc par nature très centralisé à la source au sujet de l’émission des XRP qui sont au centre du réseau. Paradoxalement, à l’inverse, le réseau, dans son fonctionnement est totalement décentralisé puisqu’il n’est plus dans les mains de la société Ripple mais dans celles des entreprises et des banques faisant partie de la “Unique Node List”.
Le protocole sur lequel repose le XRP est donc à la frontière entre centralisation et décentralisation.
Et c’est précisément cette caractéristique qui fait du XRP une semi cryptomonnaie peu énergivore (57000 fois plus efficient que le Bitcoin), à faible cout de transaction et extrêmement rapide. Source: https://journalducoin.com
Quand aux couts de transactions, ils avoisinent les 0,00001 XRP, c’est à dire une somme ridicule comparé aux couts de transactions de toutes les autres cryptomonnaies et toutes les autres commissions bancaires traditionnelles.
Sur le plan technique, XRP est le roi.
Dommage que ce soit une demi cryptomonnaie en terme de décentralisation mais c’est précisément ce qui lui donne tous ces points forts. Source: https://www.bybit.com.
Concrètement, le XRP ne sert pas de monnaies d’échange comme le Bitcoin mais uniquement de moyen de conversion ultime. A l’aide de la plateforme appelée xRapid de Ripple et qui permet justement d’offrir des solutions de liquidités aux entreprises ou banques qui se servent des tokens XRP comme intermédiaire uniquement, les banques et entreprises peuvent donc :
- Envoyer de l’argent sous forme de monnaie fiat qui sera automatiquement converti en XRP puis envoyé vers la banque cible en passant par xRapid.
- La banque qui recevra les XRP les convertira automatiquement en n’importe quelle monnaie fiat que l’envoyeur aura choisi au préalable.
- En finalité, l’entreprise ou la banque qui aura envoyée des euros ou n’importe quelle monnaie fiat à l’origine à partir d’un point A, recevra n’importe quelle monnaie fiduciaire choisie au préalable, et ce quel que soit le lieu sur le globe, en seulement quelques secondes tout en sacrifiant quelques 0,00001 XRP au passage dans la commission.
A l’échelle des institutions, dont certaines brassent des milliards de dollars par jours, les économies effectuées sur les frais de transactions peuvent être colossales. Sans compter les gains de temps sur les transactions. Source: https://www.lerevenu.com.
4) Le prix d’un token XRP et les volumes en circulation

Comme l’indique l’évolution des prix d’un token XRP ci dessus, il y a eu 2 pics des prix, en 2018 et 2021 lors des 2 bull run du Bitcoin. il est à noter que le record pour un token XRP est de 2,59 euros en 2018.
Par la suite, le token XRP n’a plus jamais atteint ce prix puisque le pic suivant a amené le prix d’un token XRP a 1,45 euros avant de rechuter avec l’hiver crypto et la baisse des prix du Bitcoin.
Ces niveaux de prix s’expliquent par le grand volume de tokens XRP en circulation : Prés de 50 milliards de tokens, soit 51% de l’offre totale de XRP est mis en circulation.

Il est à noter que les fondateurs de Ripple détiennent prés de 20% du volume totale de jetons XRP, soit 20 milliards. Ce fait a d’ailleurs souvent fait l’effet d’une douche froide pour les analystes et les investisseurs du XRP, car le risque est que si un fondateur vend l’ensemble de sa fortune en XRP, cela provoquerait un raz de marée de nouveaux jetons XRP en circulation et donc une chute des prix du token. Conscients de ce problème éthique, les fondateurs se sont engagés à ne pas vendre leurs jetons d’un seul coup mais au fur et à mesure afin de rassurer leur communauté. C’est ainsi que l’un des cofondateurs a récemment vendu ses derniers jetons XRP après avoir régulièrement vendu ses XRP sur une durée de 8 ans.
Au moment de la rédaction de cet article, un token XRP coute 0,35 euros environ.
Pour le futur des prix du XRP, seul le prochain bullrun nous donnera la tendance définitive du jeton sur le plan technique des courbes des prix. A cela s’ajoute l’utilité de fond du protocole Ripple, les combats judiciaires, ainsi que les phénomènes psychologiques de “hype” qui sont, l’un comme l’autre, totalement imprévisibles.
5) Le comparatif avec le réseau SWIFT
Le réseau SWIFT ou “Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication” est un réseau géré par l’entreprise du même nom crée en 1973. L’entreprise SWIFT offre donc un service de messagerie très rapide assurant les transactions de milliards de dollars à travers le monde dans un contexte d’échanges transfrontaliers. Source: https://geoconfluences.ens-lyon.fr.
Très rapidement, le réseau est reconnu par les gouvernements et tous les acteurs du système bancaire: banques, banques centrales, traders, courtiers, etc…
Cette reconnaissance va amener en quelques dizaines d’années le réseau SWIFT à devenir un acteur incontournable des transactions bancaires mondiales transfrontalières. Au point qu’en 2021, la plupart des pays sur notre planète utilisent le réseau SWIFT et que le nombre de clients du réseau est en croissance constante comme le montre le graphique ci dessous.
Pour vous donner une idée de l’utilité du réseau SWIFT, voici une carte ci dessous schématisant les durées des messages bancaires par continent ou pays :
Le réseau SWIFT est donc une connexion financière entre les Etats entre eux et les banques entre elles.
Pour comparer avec le protocole Ripple, le réseau SWIFT qui est pourtant une révolution bancaire du 20 éme siècle fait déjà pâle figure devant les capacités du protocole Ripple au niveau des échanges transfrontaliers autant en terme de couts que de vitesse.
Car, la vitesse la plus optimale du réseau SWIFT, comme le montre la carte ci dessus, est de seulement 5 minutes en Europe du Nord contre 4 secondes en moyenne pour le protocole de Ripple et ce de façon universelle quelle que soit la localisation des échanges.
6) L’empreinte carbone de XRPLedger vs le réseau SWIFT
Le réseau SWIFT est assimilé à une messagerie.
Pour faire un calcul vulgarisé j’ai donc considéré qu’une transaction financière du réseau SWIFT équivalait à l’empreinte carbone d’un paiement par carte bancaire tout en sachant que le cout énergétique des moyens de paiement est le suivant :
- 3 grammes de CO² pour un paiement par carte bancaire.
- 4 grammes pour un paiement par internet.
- 15 grammes pour un paiement par chèque.
- 22 grammes pour un paiement par espèce.
Source: https://www.compteco2.com
Ainsi, je pars sur l’émission minimale : les paiements par carte bancaire qui consomment 3 gramme de CO².
La blockchain de Ripple consomme de son côté 0,0079 kw/h pour une seule transaction. Ce qui équivaut à 0,79 grammes de CO² par transaction.
La blockchain du XRP consomme donc 26% seulement de la consommation qu’engendre un paiement par carte bancaire.
De plus, Ripple a annoncé un objectif de neutralité carbone pour 2030. Source: https://cryptonaute.fr
7) Les partenaires et utilisateurs du protocole de XRP

Comme l’indique wikipedia, Ripple compte parmi son Ripplenet (réseau de clients) des banques prestigieuses et même des banques centrales comme la banque d’Angleterre. Y figure également des entreprises multinationales comme Accenture.
Cette multi utilisation est une énorme force pour la société Ripple, car ces partenariats très hétérogènes permettent d’indiquer en toute légitimité que le protocole XRP a tout pour devenir un sérieux concurrent du réseau SWIFT à terme.
Au premier abord, il est même surprenant de constater que la banque centrale d’Angleterre expérimente actuellement le XRP malgré ses positions sévères au niveau de la régulation crypto. Pourtant, en creusant, il s’avère que Ripple a mis au point un service pour permettre aux banques centrales et aux gouvernement de créer leurs propres monnaies numériques ou CBDC à l’image du XRP !

Comme montré ci dessus, il est indiqué sur le site officiel de Ripple que la société met à disposition un service de création de CBDC pour les institutions et les banques centrales.
Il est donc certain que le XRP sert de base de lancement aux CBDC qui seront, je le rappelle, extrêmement centralisées et de même nature que le XRP en terme d’émission des tokens, ce qui ira à l’encontre des préceptes de base qui ont donné naissance aux cryptomonnaies décentralisées comme le Bitcoin et l’Ethereum.
8) L’équipe derriére le protocole XRP
Jeb Mc Caleb : Fondateur de la société Ripple, il a pourtant quitté la société en 2013, 1 an après sa création pour cofonder la fondation Stellar, le concurrent principal du Ripple sans en être un. Car si Ripple se concentre sur les banques et institutionnels tout en étant une entreprise, Stellar se focalise sur les particuliers tout en étant une fondation c’est à dire une organisation à but non lucratif. D’ailleurs, Jeb McCaleb semble avoir vendu tous ses XRP en 2022 après 8 ans de ventes régulières de ses tokens XRP. Source: https://cryptoast.fr. Il reste aujourd’hui le CTO de la fondation Stellar.
Chris Larsen : L’autre co-fondateur de la société Ripple. Chris a été le CEO ou PDG de la société Ripple de 2013 à 2016, puis président exécutif de Ripple de 2016 à nos jours. Il fait partie des hommes les plus riches du monde grâce au XRP. Source: https://www.cnews.fr
Arthur Britto : Un des co-créateurs du protocole. Aussi original que cela puisse paraître, Arthur Britto n’a jamais inséré une seule photo sur internet. Donc personne ne sait à quoi il ressemble, excepté les employés de Ripple qui assurent qu’il existe vraiment. Arthur Britto souhaite rester anonyme et travaillerait comme conseiller pour la société. Source: https://bitcoinexchangeguide.com
David Schwartz : Aussi un des co créateurs du protocole. David est aujourd’hui le CTO de la société, c’est à dire le directeur technique sur la partie développement informatique.
Ryan Fugger : Le créateur principal du concept du XRP. Il est le cerveau du XRP en quelque sorte même s’il n’est pas le fondateur de la société Ripple, car Ryan a commencé, seul, à concevoir le protocole XRP en 2004, bien avant la naissance du Bitcoin. Ce n’est que plus tard, lorsque Jeb Mc Caleb et Chris Larsen l’ont contacté qu’il a rejoint Ripple Labs à l’époque en 2012. Il a lui aussi une place de conseiller auprès de la société Ripple.
Brad Garlinghouse : Il est le PDG de Ripple depuis 2016. Il était auparavant PDG de Hightail, une entreprise spécialisée dans les services cloud.
9) Les problèmes juridiques de Ripple
Les premiers déboires juridiques commencent en 2015 pour Ripple, avec une première condamnation du FinCEN à une amende de 700 000 dollars pour ne pas avoir respecté la loi sur le secret bancaire. Source: https://archive.wikiwix.com
Par la suite Ripple sera forcé d’améliorer son protocole et de le rendre conforme aux attentes de la loi américaine.
Les problèmes vont continuer à s’accumuler à partir de 2020 lorsque la SEC intente un procès contre la société Ripple et ses dirigeants, Carl Garlinghouse et Chris Larsen pour ne pas avoir enregistré le XRP en tant que titres financiers d’une valeur de 1,3 milliards de dollars à l’époque comme l’indique l’article de la SEC en source : https://www.sec.gov.
Dans ce même article, Marc P. Berger, le directeur adjoint de la SEC, déclare : “Ici, nous alléguons que Ripple et ses dirigeants ont échoué pendant des années à satisfaire à ces dispositions fondamentales de protection des investisseurs et, par conséquent, les investisseurs n’avaient pas les informations auxquelles ils avaient droit.”
Il faut savoir qu’aux Etats Unis, une securities correspond à des critères très spécifiques qui ne collent pas avec les cryptomonnaies. Par exemple, il faut que le securities soit :
- Un investissement
- Réalisé grâce à la production d’un travail fait par des tiers
- Au sein d’une même entreprise
- Avec de l’argent ou une réserve de valeur
- Dans l’attente de profits
Le Bitcoin par exemple, de par sa nature décentralisée ne peut pas correspondre à une securities ou titre financier car il n’est pas rattaché à une entreprise. C’est l’inverse du XRP dont l’émission est à 100% contrôlée par Ripple. Et c’est ce détail qui a permis à la SEC de passer à l’offensive.
Voilà donc tout l’enjeu du procès de la SEC contre Ripple : le non enregistrement du XRP comme titres financiers et la non transparence dans les informations communiquées aux investisseurs à propos de la nature du XRP de par la centralisation de l’émission des XRP auprès d’une seule entité : Ripple.
En 2023, le procès est encore en cours. Entre 2020 et 2023, ce sont des millions de mails d’employés de Ripple qui ont été épluchés par les tribunaux américains avec au fond une seule question qui revient sur toutes les lèvres : le XRP est-il, oui ou non un titre financier ?
Car si les juges estiment qu’il est bien un titre financier, alors le XRP mais aussi toutes les autres cryptomonnaies seront bien à considérer sous la juridiction de la SEC, puisque la grande majorité d’entre elles dépendent d’une entreprise ou une fondation. Et le procès donnera alors raison à la SEC au détriment de Ripple.
Ce procès ne se résume donc pas seulement à Ripple. Si les juges donnent raison à la SEC, ce cas fera jurisprudence et les cryptomonnaies basculeront d’un statut juridique flou à celui de “securities” c’est à dire de titres financiers encadrés par la SEC.
Si tel est le cas, alors les cryptomonnaies ont du soucis à se faire aux Etats Unis car la SEC semble, en parallèle de cette affaire s’être lancée dans une véritable croisade contre les cryptomonnaies, les plateformes Exchanges et surtout les Stablecoins à la veille, comme par hasard, de la sortie des monnaies numériques des banques centrales. (cf https://cryptoforce.fr).
Cette attaque de la SEC contre Ripple est d’autant plus surprenante lorsque l’on constate que la société est derriére la création de plusieurs monnaies numériques pour le compte de banques centrales ou de gouvernements dans le monde, ce qui implique donc une grande légitimité de la société à l’étranger, bien plus qu’à l’intérieur du territoire américain. La question que l’on peut également se poser est pourquoi la SEC s’en prend à Ripple en premier lieu alors qu’ils existe des milliers d’autres cryptomonnaies dans le même cas et qui ne sont pas inquiétées.
Le verdict final du procès, selon Carl Garlinghouse, le PDG de Ripple, devrait tomber dans les mois qui viennent. Source: https://journalducoin.com
10) Ripple dans le Metaverse et les NFTs ?
Source: https://ripple.com
Avant de parler de la place du XRP dans le Metaverse, il est important de rappeler que Ripple a mis au point ce que l’on appelle le XRPLedger qui est le nom de la blockchain principale sous consensus PoC crée par Arthur Britto, David Schwartz et Ryan Fugger en 2012.
XRPLedger ici : https://xrpl.org/
Si à l’origine, cette blockchain ne devait faire que concurrence au réseau SWIFT, très rapidement, les développeurs ont élargi le XRPLedger à d’autres fonctionnalités comme les smart contracts mais aussi les Metaverses et les NFTs. Le réseau s’est donc ouvert aux Dapps et aux développeurs indépendants.
Concernant les NFTs, il est désormais possible pour les créateurs et les médias de minter (créer) leurs NFTs sur la blockchain XRP. Source: https://ripple.com.
Par ce biais, il sera possible à l’avenir d’échanger des NFTs sur cette blockchain à l’aide des XRP et ce en profitant de toutes les caractéristiques techniques du XRPLedger (vitesse, cout, sécurité). De plus, des applications en développement pourront proposer de façon inApp des paiements via le token XRP ou accepter les NFTs crées sur la blockchain XRP comme la plateforme de trading CrossTower qui a récemment annoncé son partenariat avec Ripple. Source: https://ripple.com
11) Le futur du XRP
Tout dépendra des résultats du procès.
Si le XRP est considéré comme un titre, Ripple devra payer des dédommagements extrêmement importants qui pourront peut être freiner son développement voir, l’arrêter net. De plus, cela aura des conséquences sur les autres cryptomonnaies aux Etats Unis ainsi que sur l’aspect légal des cryptos vis à vis des citoyens américains.
A l’inverse, si Ripple remporte le procès, le XRP ne sera pas considéré comme un titre et donc Ripple sera obligatoirement dans son droit de continuer à développer son protocole concurrent au réseau SWIFT. Dans ce cas, au vu des avantages évidents du XRP, il y a de grandes chances pour que le XRP ait un brillant avenir devant lui au point de détrôner le réseau SWIFT dans son intégralité. De plus, Ripple pourra continuer à construire des CBDC pour le compte de gouvernements étrangers mais aussi, pourquoi pas, pour la FED elle même, c’est à dire la banque centrale américaine.
Dans ce dernier cas, il y a fort à parier que l’utilisation du XRP explose dans les années à venir tout en provoquant une explosion des prix des tokens XRP. Concernant le prix des tokens, il faut garder en tête que seulement 51% des XRP existants sont en circulation, donc même si les prix du XRP explosent, tout reste à croire que Ripple régulera l’offre et la demande afin de limiter la croissance des prix pour stabiliser la volatilité.
Cependant, dans ce dernier tableau idyllique pour le XRP et Ripple, il faudra faire attention, pour les citoyens, à ce que ce protocole extrêmement puissant ne soit pas utilisé à des fins de contrôle sur les institutions bancaires ou sur les citoyens par le biais justement de la création des monnaies numériques officielles des gouvernements à travers le monde.
Conclusion :
Le XRP est donc particulier, même au sein de l’écosystème crypto car il ne repose pas sur une Blockchain classique mais sur une Blockchain hybride. Le XRP est donc extrêmement centralisé au niveau de son émission mais décentralisé au niveau du fonctionnement de la Blockchain. Le XRP permet de faire office de pont entre n’importe quelle valeur à travers le monde.
A travers le XRP, Ripple peut donc :
- Faire concurrence au réseau SWIFT que ce soit en terme de vitesse, de cout et de sécurité.
- Construire les CBDC des banques centrales ou des entreprises en partenariat avec Ripple.
Cet avenir brillant est freiné par le procès de Ripple contre la SEC, le gendarme boursier américain. Le verdict de ce procès déterminera à lui seul l’avenir du XRP mais aussi de nombreuses cryptomonnaies aux Etats Unis.
Cependant, si Ripple gagne son procès contre la SEC, la route du succès est toute tracée pour le XRP et tout porte à croire que dans ce cas, la société Ripple comptera parmi les plus grandes entreprises du monde au point d’en devenir dangereuse si elle tombe entre des mains malveillantes, puisque ceux qui contrôlent Ripple, contrôleront le futur réseau SWIFT mondial avec toutes les informations que cela implique pour les entreprises, les banques commerciales et centrales mais également les gouvernements à travers les CBDC.
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