Les médias occupent un poste clé dans notre monde. Ils sont le quatrième pouvoir. L’information a plus de valeur que l’argent car celui qui contrôle l’information possède le pouvoir et contrôle la population dans le système de mondialisation que nous connaissons.
C’est pour cela qu’en France, il a toujours été question de liberté d’expression lorsque nous faisons référence aux médias et aux entreprises de l’information.
D’où l’intérêt de garder les journaux, radios et autres entreprises de cet acabit loin des pouvoirs centralisés.
Pourtant, c’est désormais exactement l’inverse aujourd’hui et à tous les niveaux.
Les subventions généreuses de l’Etat sur les médias
Les subventions à la presse ont littéralement explosées depuis l’arrivée de Macron au pouvoir.
Selon un rapport écrit par le directeur général des médias et des industries culturelles : Programme 180 du budget général de 2023, les aides aux entreprises de presse ayant de faibles moyens ont bondi de 45% entre 2017 (16 millions d’euros) et 2023 (23,2 millions d’euros). Source: https://www.budget.gouv.fr
En parallèle à cela, depuis 2020, toujours d’après ce rapport, ce serait pas moins de 483 millions d’euros qui auraient été distribués aux médias de presse (de façon générale) à travers des crédits budgétaires et des dépenses fiscales.
Concernant les médias nationaux, 2023 est, d’après ce rapport, une année record dans les aides allouées par l’Etat avec un montant de 27,85 millions d’euros.
Très important: l’AFP, agence de presse française faisant partie des 3 plus grandes agences de presse mondiale fait également partie de ce plan d’aides de l’Etat. L’AFP a d’ailleurs vu son plan d’aide renforcé entre 2019 et 2020 selon le rapport.
En plus des subventions, s’ajoute des protocoles d’accord entre la presse et l’Etat portant sur plusieurs points :
- La régulation, en lien avec l’Arcep, de l’activité de portage de presse qui passera par un conventionnement qui conditionnera les aides reçues.
- La création d’un Observatoire de la qualité de la distribution de la presse abonnée.
De par ses subventions et les protocoles d’accord, l’Etat fait donc de l’ingérence dans le fonctionnement des médias qui se retrouvent conditionnés dans leurs mouvements s’ils veulent espérer toucher ces subventions.
Pour rappel, les conséquences d’un conditionnement d’un organisme de presse comme l’AFP peut avoir des conséquences extrêmement néfaste pour la liberté d’expression puisque l’AFP est l’endroit ou la majorité des médias nationaux viennent piocher leurs informations. Source: https://agence-wam.fr et https://bdper.plandetudes.ch
Les médias français dans les mains de quelques milliardaires
Mediapart n’y va pas de main morte à travers son article sur le sujet. Source: https://www.mediapart.fr
Selon eux, l’Etat finance la presse des milliardaires à coups de millions d’euros et sans que cela soit justifié, comme le montre le désintérêt des français pour la presse papier qui perd chaque année toujours plus de clients au profit de la presse en ligne. Et pourtant cette même presse papier continue de recevoir des subventions de l’Etat.
Le summum de l’injustice relatée par Mediapart se retrouve dans les 30 millions d’euros rajoutés en plus des aides habituelles à la presse papier cette année. A noter que seulement 150 000 exemplaires papiers sont écoulés chaque jour.
Comment expliquer de telles aides pour des journaux ayant si peu d’audience ?
Peut on déjà y voir une relation entre Macron et les milliardaires ? Creusons le sujet.
Selon Libération, 90% des journaux nationaux vendus, 55% de l’audience réalisée à la télévision et 40% de l’audience réalisée à la radio est attribué à un groupe de 10 milliardaires. Source: https://www.liberation.fr et https://www.latribune.fr
On peut aisément dire que le pouvoir médiatique est concentré dans la main des milliardaires qui se connaissent tous les uns les autres mais surtout qui ont un lien de prés ou de loin avec Emmanuel Macron :
- Bernard Arnault, homme le plus riche du monde et soutien d’Emmanuel Macron. Source: https://www.europe1.fr
- Serge Dassault, parmi le top 10 des hommes les plus riches du monde avant sa mort en 2018. Il était fan de Macron. Source: https://www.marianne.net
- Patrick Drahi est l’actuel propriétaire de BFMTV. Il a de nombreuses connexions avec le gouvernement français et des proches de Macron. Source: https://www.ojim.fr
- Daniel Kretinsky, le milliardaire accusé par les journalistes de Marianne de carrément avoir ordonné de rendre un article moins néfaste envers Macron. Source: https://www.liberation.fr
- Xavier Niel, le patron de Free qui apporte son soutien à Macron. Source: https://www.europe1.fr
- Claude Perdriel, propriétaire de nombreux magasines et actionnaire de “Le Monde” est un soutien de Macron de la première heure. Source: https://www.ojim.fr
Pour récapituler, TF1, Canal +, BFMTV, LCI, i-Télé, Le Monde, Libération, Le Figaro et bien d’autres chaînes/quotidiens/hebdomadaires appartiennent aux milliardaires.
Pour plus d’informations sur qui détient quoi, les informations sont détaillées ici sous la forme d’une cartographie : https://www.monde-diplomatique.fr
Les milliardaires s’arrachent les médias pour les raisons suivantes :
- Influence sur l’information
- Pouvoir
Car il faut savoir que les médias ne représentent pas une rentabilité extrême sur le plan financier, loin de là. Source: https://www.rtbf.be
Macron, le maître d’orchestre ?
On peut sérieusement se poser la question lorsque l’on sait que le président a reçu en off, c’est à dire officieusement plusieurs éditorialistes le 18 janvier 2023 à l’Elysée. Ces Editorialistes provenant des médias comme BFM TV, RTL, Le Figaro, Les Échos, Le Monde ou encore France Inter proviennent tous de chaînes faisant partie de l’empire de la poignée de milliardaires favorables à Emmanuel Macron. Source: https://www.bvoltaire.fr
Que s’est il réellement échangé durant cette journée entre le pouvoir et les journalistes, nul ne le sait mais les soupçons planent désormais sur une collusion de plus en plus franche entre les médias et le gouvernement.
L’affaire est donc très maladroite pour les journalistes qui auraient au minimum du déclarer cette réunion comme étant officielle et non officieuse. C’est la moindre des choses sur le plan de la rigueur professionnelle.
De plus, comme le révèle les journaux Marianne et le Parisien, Macron a plusieurs fois tenté de recruter des journalistes comme conseillers de façon informel en leur envoyant des SMS du type “qu’en penses tu ?”, de façon à laisser la place à un échange ambigu entre la presse et lui même. Source: https://www.marianne.net et https://www.leparisien.fr
Conclusion :
Comme nous pouvons le voir, au fur et à mesure du temps, les médias français ont été racheté par une poignée de milliardaires.
Le pouvoir médiatique est donc désormais hyper centralisé dans les mains de personnes sensibles, au minimum, au pouvoir en place qui reste très généreux, par le biais de ses subventions. Le danger de censure de l’information est de plus en plus fort et si les choses continuent dans cette voie, il est fort probable, si ce n’est déjà fait, que l’information soit totalement bridée sans que les citoyens ne s’en rendent compte.
C’est pour cela que la décentralisation devient un enjeu capital dans notre monde si nous voulons préserver nos libertés.
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