Alors que l’inflation, bien qu’encore à des niveaux records, semble se diriger sur une pente descendante en Europe, la situation géopolitique fait craindre une nouvelle hausse des prix surtout sur le pétrole et le blé. Source: https://ec.europa.eu
Pour rappel, au mois de juin 2023, l’inflation en zone euro était de 5,5% sur l’indice IPCH et à 11,7% sur l’alimentaire. L’inflation est la perte du pouvoir d’achat d’une monnaie qui se caractérise par une augmentation générale des prix. L’inflation est en quelque sorte la proportion d’augmentation des prix.
Ainsi, si l’inflation est en baisse, comme c’est le cas en ce moment, cela ne signifie pas qu’il y aura une baisse des prix, cela signifie que les prix augmenteront moins forts mais qu’ils continueront d’augmenter.
Pas d’accord renouvelé entre la Russie et l’Ukraine sur le blé et le mais
Le précédent accord entre la Russie et l’Ukraine au sujet des exportations ukrainiennes de blé ne sera pas renouvelé alors qu’il prend fin le 17 juillet 2023. Source: https://www.latribune.fr et https://www.lesechos.fr
Cet accord, qui avait été signé en juillet 2022 avait pour rôle de veiller à ce que le blé ukrainien soit, malgré la guerre, acheminé sans encombre à l’international grâce à un corridor maritime sécurisé. Source: https://fr.euronews.com
Grâce à cet accord, les prix du blé qui avaient atteints des niveaux records au début de la guerre étaient redescendus à des prix plus stables en 2023 comme le montre le graphique ci dessous.
Or, le 15 juillet, Vladimir Poutine a déclaré au président sud africain que cet accord n’avait pas atteint son objectif principal en faisant référence aux livraisons de céréales ukrainiens vers les pays africains.
En effet, selon BBC, 47% des exportations ukrainiennes de blé sont allées vers des pays développés comme l’Espagne, l’Italie ou encore les Pays Bas.
26% sont allés à des pays comme la Turquie et la Chine et enfin seulement 27% sont allés à des pays pauvres comme le Soudan, le Kenya ou encore l’Egypte.
Source: https://www.bbc.com/afrique
Pour se défendre de cette situation, l’occident a déclaré que c’était malgré tout profitable aux pays pauvres puisque cet accord a empêché l’explosion des prix alimentaires dans le monde.
C’est dans ce contexte que la Russie a décidé de ne pas renouveler cet accord, tout en déclarant qu’elle était prête à laisser les exportations ukrainiennes continuer mais sous les conditions de la Russie uniquement.
Conclusion :
Cet accord prend donc fin en ce 17 juillet et les livraisons ukrainiennes de blé risqueront alors d’être de nouveau perturbées par la guerre mettant en péril le commerce international de blé. Car l’Ukraine est un acteur incontournable dans les exportations de blé (prés de 9% des exportations mondiales en 2020).
A l’avenir, si les exportations ne sont pas sécurisées, il est fort probable que les cours du blé repartent à la hausse. Les pays pauvres seront les premiers à en pâtir mais pas seulement, car une grande partie des exportations ukrainiennes sont destinées à l’Union Européenne. Il faudra donc s’attendre à une explosion des prix alimentaire en lien avec le blé à l’échelle mondiale.
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