Présentation du Polkadot et de la cryptomonnaie DOT

Site internet : https://www.polkadot.network/

Coinmarketcap : https://coinmarketcap.com

Les objectifs du polkadot

Le but du Polkadot est d’assurer l’interopérabilité des blockchains. En connectant les blockchains les unes par rapport aux autres, le Polkadot s’est donné pour objectif de créer l’internet des blockchains à l’image de l’internet traditionnel que nous utilisons tous aujourd’hui.

Le Polkadot vise donc à harmoniser et démocratiser l’utilisation des cryptomonnaies à grande échelle, puisque l’une des plus grande faiblesse actuelle des cryptomonnaies est la fracturation de tout l’écosystème du web 3.0 en une multitude de cryptomonnaies et donc en une multitude de blockchains.

Par exemple, pour le moment, il est impossible d’envoyer des Bitcoins natifs via sa blockchain vers la blockchain de l’Ethereum. Si vous essayez, vous perdrez vos Bitcoins. L’inverse est aussi valable.

Les couches de Layer 0, 1 et 2

Les blockchains se définissent selon leurs couches.

Par exemple, les blockchains comme celles du Bitcoin et de l’Ethereum sont des blockchains principales dites de type Layer 1.

Les blockchains de type Layer 2 sont des blockchains rattachées aux blockchains de type Layer 1 pour les renforcer, soit au niveau de la scalabilité, soit au niveau de la sécurité ou encore, justement, au niveau de l’interopérabilité. Par exemple, la blockchain du Bitcoin s’est vu rattachée une blockchain de type Layer 2, appelée le “Lightning Network” afin de booster la scalabilité de la blockchain du Bitcoin.

Enfin, il existe les blockchains de type Layer 0 qui sont des couches d’infrastructures, c’est à dire les fondations des blockchains sans lesquelles elles ne pourraient pas fonctionner.

La blockchain du Polkadot est de type Layer 0 et cette couche d’infrastructure possède même un nom : La Relay Chain. Le Polkadot, à travers la Relay Chain permet donc de faire fonctionner les blockchains. Pour vous donner une image, le Polkadot représente les fondations d’une maison, tandis que les blockchains de type Layer 1 représentent LA maison. Enfin, les blockchains de type Layer 2 représentent les améliorations technologiques ou mécaniques de la maison (maison connectée, confort, ambiance, etc…).

C’est donc par son essence même de Layer 0 que le Polkadot offre la possibilité aux projets externes de venir se construire sur lui afin de profiter d’un environnement interconnecté propice à l’interopérabilité.

De plus, le Polkadot permet également de construire des ponts vers d’autres blockchains. Les Layers 1 qui viennent se construire sur le Layer 0 qu’est le Polkadot pourront se connecter à d’autres blockchains, internes d’abord mais aussi externes.

Le fonctionnement des parachains

Comme indiqué précédemment, c’est la Relay Chain qui est le fer de lance du Polkadot. Cette “chaîne de relais” peut être imaginée comme une véritable chaîne composée d’une multitude de slots, c’est à dire d’endroits ou des projets peuvent venir s’y greffer.

Ces slots/créneaux sont ce que l’on appelle les parachains. Et pour chaque parachain existant sur la Relay Chain, un projet peut être développé.

Pour le moment, la Relay Chain peut prendre en charge 100 projets mais ce nombre peut être amené à changer.

Vous l’avez compris, au vu de la réputation croissante du Polkadot dans l’écosystème crypto, le nombre de parachains disponibles est inférieur aux nombres de projets souhaitant obtenir un créneau sur la Relay Chain.

Pour éviter le chaos, Polkadot a donc décidé de mettre tous ses parachains en vente via les enchères. Et, pour payer, les projets n’ont d’autres choix que d’utiliser le DOT, c’est à dire la cryptomonnaie du Polkadot.

Présentation de la cryptomonnaie DOT


Le DOT a plusieurs utilités et est essentiel à l’écosystème du Polkadot.

  • Sur la base du consensus de Proof of Stake, le DOT permet la fonction de staking, c’est à dire que les validateurs, en immobilisant leurs DOT en échange de récompenses, sécurisent le réseau. Ce consensus, basé sur le rôle du DOT, permet la vérification constante des nœuds des validateurs ainsi que les transactions ayant lieu sur la Relay Chain et donc au niveau des parachains. Pour être précis, le consensus du Polkadot est basé sur le NPoS. Le NPoS a la particularité de dissocier les validateurs du réseau et les constructeurs de blocs. L’objectif de ce consensus est une meilleure sécurité.
  • Le DOT est essentiel pour les enchères au niveau des parachains comme expliqué précédemment. Pas de DOT, pas de créneau sur la Relay Chain pour un projet crypto.
  • Enfin, le DOT permet aussi la gouvernance décentralisée de la blockchain du Polkadot via des votes pour améliorer ou modifier certains points sur la blockchain du Polkadot.

L’entreprise et l’équipe derriére le projet

Le projet Polkadot est issu de la Web 3 Foundation, une fondation qui a pour objectif de promouvoir l’aspect décentralisé du web 3.0 et surtout des cryptomonnaies.

Mais surtout, ce projet a été crée par 3 personnes :

  • Gavin Wood, le fondateur de Polkadot n’est autre qu’un des cofondateurs d’Ethereum aux côtés de Vitalik Buterin. Gavin Wood est également l’un des fondateurs de la Web 3 Foundation et de Parity Technologies. Il a quitté le projet Ethereum pour créer le Polkadot car sa vision se concentrait sur la décentralisation et le développement de l’infrastructure des blockchains pour promouvoir la décentralisation et le Web 3.0. Gavin Wood est donc l’un des pères philosophiques du Web 3.0 et de la décentralisation qui en découle.
  • Robert Habermeier, co-fondateur du Polkadot est également un développeur connu dans le milieu des blockchains. Il a d’ailleurs une formation en recherche et développement dans le milieu des blockchains. Il a reçu un fond de 100 000 dollars pour développer le Polkadot.
  • Peter Czaban, directeur technologique de la Web 3 Foundation a été formé par l’université d’Oxford dans l’ingénierie. Il a un CV intéressant puisqu’avant de travailler pour la Web 3 Foundation et donc le Polkadot il a expérimenté plusieurs secteurs comme la finance ou encore la défense.

En tout, la Web 3 Foundation compterait prés de 85 employés pour un chiffre d’affaires en 2022 de 12,8 millions de dollars. Source: https://growjo.com/company/Web3_Foundation

Bien évidemment, le Polkadot n’est pas le seul projet sur lequel travaille la Web 3 Foundation. Il existe également :

  • Kusama.
  • XCM
  • Web3MOOC

Le Polkadot bénéficie donc de l’expertise de toute une fondation tout en faisant partie d’un écosystème permettant de favoriser le développement du Web 3.0.

Le Polkadot bien qu’étant issu de la Web 3 Foundation par le biais de ses fondateurs n’est pas seulement développé par celle ci. Car ce projet étant open source, n’importe quel développeur ou entreprise peut contribuer à son développement ou adopter sa technologie à des fins diverses et variées.

C’est ainsi que le Polkadot a réussi l’exploit de faire en sorte que son propre développement soit décentralisé.

Les solutions apportées par le Polkadot

Le Polkadot apporte déjà une solution au plus gros problème du Web 3.0 actuel : le manque d’interopérabilité. Il permet aux développeurs de créer des ponts entre les blockchains tout en greffant leurs propres projets à la Relay Chain du Polkadot.

En plus de cette interopérabilité, le Polkadot apporte la possibilité aux développeurs d’utiliser les fonctionnalités liées à l’aspect de Layer 0 du Polkadot. Les développeurs peuvent donc créer les fondations des blockchains à partir des kits de développement mis à disposition par le Polkadot.

Ces deux solutions non exhaustives liées au Polkadot ont projeté le projet en tête des projets cryptos ayant le plus d’activité au niveau des développeurs en aout 2023.

A noter que Kusama qui dépasse de peu le Polkadot sur ce domaine d’activité est un projet très similaire au Polkadot mais destiné aux développeurs qui veulent tester leurs applications avant de les transférer sur les blockchains.

Ainsi, un développeur qui veut tester son application agit généralement de la manière suivante :

  1. Mise en route de l’application sur Kusama
  2. Si tout fonctionne, validation de l’application et basculement sur le Polkadot

Polkadot est donc la finalité, Kusama est le test. C’est pourquoi beaucoup de personnes confondent les projets Kusama et Polkadot bien qu’ils sont totalement indépendants.


Le futur du Polkadot

L’avenir de ce projet est brillant.

Le Web 3.0 représentant à lui seul une révolution d’internet, il est évident que le Polkadot représente l’un des projets phares du monde du Web 3.0 et qui permettra sa démocratisation à travers le monde.

De plus, son développement étant décentralisé, le Polkadot est l’un des rares projets crypto pouvant être assimilé comme étant décentralisé ou se rapprochant beaucoup de cette définition. Il sera donc moins sujet aux aléas juridiques dont sont confrontés les autres projets cryptos centralisés comme le XRP dont l’entreprise Ripple est en plein combat contre la SEC, le régulateur américain en ce moment.

De plus, ce projet étant développé en open source, sa croissance peut être exponentielle au fur et à mesure de l’augmentation de l’ouverture et le développement de projets/parachains sur sa Relay Chain.

Le seul point noir du Polkadot est la sécurité. En effet, au cours des années des hackeurs ont pu exploiter des failles de sécurité, et bien que rapidement comblées, ces brèches sont très révélatrices sur les faiblesses du Polkadot à ce niveau. De même pour le projet Kusama qui est basé sur la même technologie que le Polkadot.

Des pannes, hacks, congestions sont donc possibles en cas d’actes malveillants.

Conclusion :

Le Polkadot est donc l’un des plus grands projets cryptos et surtout web 3.0.

Alors que le Bitcoin révolutionne l’économie, que le vechain révolutionne la supply chain et que le XRP révolutionne le réseau SWIFT bancaire, le Polkadot lui vise à révolutionner le web 3.0 dans son ensemble en interconnectant tous ces projets les uns entre les autres, tout en offrant aux développeurs la possibilité d’améliorer les fondements des blockchains.

De plus, le Polkadot est l’un des projets qui prend la décentralisation très à cœur puisque sa propre évolution est désormais dans les mains d’une multitude et non d’une entreprise ni même de la Web 3 Foundation. Dans ce cas, la décentralisation du Polkadot apporte les avantages qui en découlent: le renforcement de la confiance morale.

Cependant, attention aux failles de sécurité déjà identifiées sur ce projet et qui ont conduit à des hacks et des pannes notamment sur Kusama, la blockchain dite “soeur” du Polkadot.

Avertissement : Cet article est à but informatif uniquement, en aucun cas il doit être considéré comme un conseil en investissement car cryptoforce.fr n’est pas un site faisant du conseil financier.

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par Anders Noren.

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