Alors que le prochain embargo contre la Russie vis à vis des produits pétroliers raffinés entre en vigueur au 5 février prochain, certains critiquent déjà les résultats des embargos déjà en vigueur.
Pour rappel, depuis le 5 décembre 2022, le pétrole brut de la Russie est sous le feu des sanctions occidentales. Les pays au sein de l’UE ont l’interdiction d’importer du pétrole brut russe et les assureurs occidentaux ont l’interdiction de vendre leurs services aux russes si le baril de pétrole brut russe dépasse le plafond des 60 dollars, dans l’objectif de rendre les déplacements des tankers transportant du pétrole russe impossibles.
Le sacrifice inutile de l’Union Européenne
Source: https://www.ouest-france.fr
En effet, malgré l’embargo sur le pétrole russe en vigueur depuis maintenant 2 mois, le flux maritime de tankers en partance de la Russie est toujours au beau fixe. Selon les investigations de Investigate Europe et Reporters United comme l’indique l’article de ouest france, ce serait pas moins de 689 cargaisons de pétrole qui auraient quittées la Russie en seulement un mois depuis l’embargo du 5 décembre 2022.
L’ironie du sort, c’est que sur les 689 cargaisons, 411 auraient été acheminées par des tankers européens couverts en majorité par des assureurs européens…
Il semblerait donc que les compagnies d’assurance européennes ne soient pas très motivées dans un excès de zèle à supprimer leurs services vis à vis de la Russie et de ses tankers.
Ainsi, si l’on se base sur ce rythme, le commerce du pétrole rapporte prés de 19,2 milliards de dollars à la Russie par mois en l’état actuel des choses.
Or, la guerre couterait environ 530 millions de dollars par jour à la Russie d’après l’expert militaire Tomi Ahonen, soit prés de 16 milliards de dollars par jour. Source: https://www.blick.ch
Comme vous pouvez le constater, le commerce de pétrole suffit, à lui seul, sans compter les revenus liés au charbon, gaz naturel et autres revenus commerciaux, à compenser certaines dépenses liées à la guerre pour la Russie.
Conclusion:
Après avoir une subi une pénurie de gaz et une explosion de ses factures d’électricité, le constat est donc amer pour l’UE. Car non seulement la Russie ne souffre pas réellement de sa rupture commerciale avec l’UE mais en plus elle s’en sort désormais mieux qu’elle. Car au fur et à mesure que l’UE sombre dans le chaos économique, sans compter la possible pénurie de pétrole pour l’UE dans un futur proche, la Russie, elle, réorganise ses partenariats commerciaux avec la Chine et l’Inde notamment sans subir de véritable foudres au niveau des sanctions occidentales qui ne semblent pas être réellement appliquées sur le terrain autrement que par l’arrêt des importations de pétrole au sein de l’UE.
Ainsi, alors que l’UE boude VOLONTAIREMENT une part de gâteau indispensable à sa survie, d’autres enfants plus intelligents se bousculent au portillon de la Russie pour réclamer leur nourriture énergétique.
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